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Deux courtes nuits et une petite journée d’avion… 31 heures pour rejoindre Christophe en déplacement à l’autre bout du monde depuis trois semaines… C’est magique et un peu irréel de quitter le navire en plein mois de juin ! Merci les enfants de me laisser faire cette folle équipée….
Me voilà donc en solitaire pour prendre l’avion. De Paris à Dubaï, puis jusqu’à Melbourne, puis Auckland, je voyage confortablement avec les Emirates et ses jolies hôtesses. Et c’est sur la compagnie au joli nom d’ « Aircalin » que je termine le voyage…
Arrivée à Nouméa, bien fatiguée, dans le noir et sous la pluie, je trouve péniblement la navette qui m’emmène à l’hôtel, et je m’apprête à attendre quelques heures que Christophe finisse sa journée de travail…
Mais bonne surprise, il déboule dans la même minute que moi !
En route pour un petit resto en amoureux ! Les crevettes sont délicieuses, et nous ne manquons pas de choses à nous raconter !
Les vacances peuvent commencer !
Nous sommes bien dans l’hémisphère sud !
Le soleil brille au Nord en plein midi, la lune a changé de forme, l’étoile polaire a disparu, et le tourbillon du lavabo est inversé !
Mais surtout, c’est l’hiver ! L’hiver austral à 25°, mais l’hiver quand même : ambiance coucher de soleil dès 16h30, et nuit à 17h30…
Pour profiter de la journée, nous mettons donc résolument notre réveil à 6h30 tous les matins, pour profiter de la journée aux premières lueurs ! C’est d’ailleurs ce que font les calédoniens, et Christophe ayant eu 3 semaines pour s’y faire… je découvre, enfin, un mari matinal comme j’en ai toujours rêvé !
Vendredi 9 juin - Jour 1 : Nouméa
Une journée en solitaire… pour voir rapidement ce qu’il y a à voir à Nouméa… mais ça commence par une bonne sieste ! J’encaisse les 9 h de décalage et en ressent bien les effets le 1er jour.
Le ciel est bouché, donc pas de plongeon dans la minute… J’aurais bien le temps de gouter à la super piscine de l’hôtel ou à la mer juste en face. Je me renseigne auprès du petit office de tourisme juste en face… pas très encourageant : «n’allez pas à la mer il va faire mauvais pendant 3 jours, n’allez pas en ville il y a des manifs aujourd’hui, ne montez pas au point de vue vous ne verrez rien, n’allez pas nager vous ne verrez pas de poissons il fait trop sombre ! »… ça commence fort ! Je ne suis donc pas ces conseils pessimistes et prends le bus pour aller en ville.
Là, je commence à découvrir les calédoniens, cool ! Le chauffeur de bus papote avec chaque passager, mais n’hésite pas à ignorer un arrêt quand il n’y a plus de places assises ! Des femmes et enfants montent, pieds nus parfois. C’est coloré et animé. Les femmes portent toutes des robes colorées, assez amples.
Je commence par le marché couvert, où je m’amuse devant la poissonnerie ! Je ne reconnais aucun poisson et il y en a 100 variétés et formes… J’aime aussi beaucoup découvrir les légumes d’ici : chouchoute, ignames, racines et courges diverses, et beaucoup de fruits bien sûr.
J’enchaine sur la place des cocotiers, assez jolie, au milieu d’un centre ville assez fouillis, bourré d’échoppes, animé… mais je n’y reste pas trop, l’architecture béton ou tôle ondulée ne me retient pas. Le point I que je consulte m’annonce une météo tout aussi catastrophique pour le Week-end… bon, je me résigne… nous avons réservé à l’île des pins ce week-end… on ira quand même !
Je rentre pour un petit plongeon dans la mer, bien décidée à ne pas me laisser abattre ! L’eau est délicieuse ! L’anse Vata où se trouve l’hôtel jouxte la baie des citrons…ce sont les plages prisées de Nouméa, ça ressemble à la côte d’azur en septembre, j’y croise quelques touristes, mais pas de doute on est à la saison creuse…
Bien décidée à profiter de la journée, je monte à Ouen Toro, le point de vue à 1 /2 h de marche de là ! Malgré le temps la vue est très belle. Je découvre la végétation, je prends le vent, il fait bon…. Cette première journée a été bien agréable mais je comprends que Christophe se lasse du tourisme en solitaire.
Samedi 10 et dimanche 11 juin - Jour 2 et 3 : l’île des pins
Pour commencer… il fait très beau ! Au diable les prévisions farfelues des offices de tourisme ! Ce beau temps nous accompagnera ces 5 jours, ce qui est inespéré car Christophe n’a vu le soleil qu’une demi journée seulement sur les 3 semaines précédentes !
Christophe m’a concocté un petit séjour paradisiaque sur l’île des pins !
Courageux mais pas téméraire, il a préféré réserver l’avion à 9h, plutôt que le bateau à 5h ! Superbe vue d’avion sur le lagon, le sable blanc, la mer turquoise !
Petit gîte sympa dans la baie de Kuto et nous filons à la plage avec tout notre attirail, palmes masques et tubas (merci Marie et Nico, Steph et Olivier, on pense bien à vous !). Nous découvrons le site plus beau que les magazines, tout y est : le sable plus blanc que blanc, l’eau plus bleue que bleue, aux mille nuances, les cocotiers et les pins colonnaires à l’allure si particulière ! La baignade est idyllique, nous passons un bon moment dans l’eau transparente, poissons parmi les poissons ! Il y en a de toute les couleurs, de toutes les tailles, des plats des ronds, des argentés, des bleus électriques, des rayés gris, oranges, jaunes. Ils sont tous seuls ou en bancs. On se régale toute la matinée.
Dès midi nous partons en vélo pour 5 km de vues magnifiques sur les baies environnantes. Petit tour aussi à l’intérieur où je me régale de cette végétation luxuriante. Ici les poinsettias sont de vrais arbustes, sans parler des hibiscus, orchidées, etc… Tout est sauvage, l’île est très peu peuplée, la nature est authentique, et nous croisons toujours aussi peu de touristes. Nous trouvons un peu tardivement l’unique snack du coin pour nous faire servir un plat de poisson sous un joli abri paillé. mmmh ! et nous tombons ensuite sur un match de cricket, 2 équipes de filles en robes oranges ou mauves. Très joli !
Retour à la plage, re-poissons pour Christophe, mais à 16h30 c’est coucher de soleil. J’opte pour la bronzette bouquin sur le sable ! Le bonheur ! Le soir, nous apprécions la paella locale du gîte… langouste et crevettes à profusion !
Dès le lendemain, 7h comme toujours, nous attaquons nos 40 km de vélo (ça ne rigole pas !!!). Objectif : la baie d’Oro et sa piscine naturelle, à 19 km de là…. Cela nous permet de profiter pleinement du paysage, de sentir les parfums de l’île, de respirer le bon vent marin, et de goûter le soleil, bien mieux qu’en voiture. Petit tour par l’hôtel Méridien par curiosité, et nous longeons une rivière transparente qui nous mène à la fameuse piscine ! Fabuleux ! Dans les rochers encore plus de poissons, c’est limpide et incroyable !
Curieux de tout nous tentons une incursion dans la jungle locale, vers la baie d’Upi… nous finissons par lâcher nos vélos en pleine forêt pour continuer à pied et trouver la fameuse baie, sauvage, personne à des km… le seul autre accès est la pirogue ! Nous sommes éblouis et ravis ! mais juste le temps de quelques photos, car le « bougna » nous attend « Chez Régis » ! Affamés nous dégustons ce fameux plat de poissons avec un tas de légumes locaux, inconnus, et très doux au gout, le tout cuit au feu de bois pendant 3 heures dans des feuilles de bananiers.
Et c’est reparti pour pédaler, vent dans le dos cette fois, pour regagner nos pénates, et le bateau qui nous attend à 17h.
Retour à Nouméa by night ! La seule pluie du séjour accompagne juste le trajet !
Lundi 12 juin - Jour 4 : la côte ouest
On ne peut pas tout faire en vélo, c’est donc avec une Twingo de location que nous enchaînons. Nous quittons Nouméa avec plaisir pour d’autres contrées. Tout est encore assez civilisé à l’ouest, les maisons sont soignées, la côte est équipée de campings discrets derrière les palmiers.
Nous commençons par un site splendide, vu de haut : la roche percée et la baie des tortues. Pas de raies et de dugong comme décrit sur le guide, mais c’est superbe. On rejoint la plage sur un petit sentier… bourré de moustiques ! mais faut mériter !!
On se trouve ensuite une belle plage pour se baigner… à partir de là nous ne croiserons plus aucun touriste, le monde nous appartient ! Ici le lagon est un peu vide à marée basse, mais la baignade est agréable, petit bonjour aux poissons, mais nous avons vu beaucoup mieux à l’île des pins. On devient difficiles ! On continue la route avec des petits crochets vers la mer. Là, on découvre une mangrove très belle.
Puis après x tergiversations, on se décide, puisque le temps est magnifique, à faire un plus grand tour que prévu et à monter au nord-est vers Hienghène, dont les guides se délectent !
Nous attaquons donc une magnifique transversale, dans la montagne très verte et tropicale. On aperçoit ici et là les cases des tribus… que nous n’avons héla pas le temps d’investir un peu plus..Il faut dire que nous sommes sensés, pour respecter « la coutume », demander l’autorisation au « petit chef » pour visiter une case… et le temps nous manque pour prospecter ! Par contre, nous découvrons des calédoniens très aimables, grand signe de la main à chaque fois qu’on croise quelqu’un, à pied ou en voiture !!
Au coucher de soleil et après une route superbe, nous arrivons sur la côte est. Gîte fleuri et rustique sous un toit en feuilles de cocotiers. Encore une journée splendide !
Mardi 13 juin - Jour 5 : la côte est de Hienghène à Thio
Temps plus gris mais en route pour admirer « la poule couveuse », « le sphinx » et autres rochers… dans d’autres décors toujours splendides… Nous poussons une pointe au Nord pour voir le bac de la Ouaïème qui fait passer les voitures à travers la rivière. On ne pousse pas plus loin, la route devient piste !
Et toute la journée nous longeons la côte est, plus sauvage et naturelle. Le soleil brille à nouveau. Sur le bord de la route nous voyons pleins d’échoppes en bois avec des fruits, des coquillages ou des légumes… On peut même s’arrêter, se servir et laisser la monnaie ! La confiance est évidente ici. Nous préférons une échoppe avec des calédoniens, histoire de discuter un peu ! La discussion est limitée… les deux couples de personnes avec qui nous parlons ont l’air de peiner à comprendre le français ! C’est pourtant bien notre langue commune, mais ils sont plus à l’aise avec leurs dialectes sans doute ! On doit acheter le régime de bananes ou rien… grande discussion avec la famille quand nous demandons d’acheter 4 mandarines et non 10 !
Encore un petit bain de mer sur la route, on ne manque pas de belles plages ! Et on trouve une cascade dans la forêt, où l’on peut se baigner. Après quelques hésitations, je plonge ! Elle est douce et délicieuse !
Nous changeons ensuite de paysage, non moins beau, et nous voici dans les montagnes rouges des mines de nickel ! Dommage que le soleil se cache à nouveau, pour les photos ce sera moins bien. C’est lunaire ! Nous ne croisons qu’une voiture sur 20 km (on se croirait en Islande, Cf. voyage avec nos parisiens).
Nous ne traînons pas car nous ne devons pas louper la route !!! L’expression peut paraître étonnante, mais nous devons emprunter la « route à horaires » pour rejoindre notre gîte à Thio ! Cette route est une piste sur 13 km, tellement étroite et vertigineuse, qu’on y circule que dans un sens ! Nous l’atteignons tout juste à l’heure, 16 h, car ensuite il fera nuit et nous n’oserons plus nous aventurer !!! Cette histoire de route à la description peu engageante mes stresse un peu, je suis sure que ma pauvre mère n’approuverait pas ce choix ! Cela amuse évidemment beaucoup Christophe… Et heureusement nous croisons quelques gendarmes qui nous rassurent ! De fait, nous passons la piste sans encombre ! La description était très exagérée !
Nous arrivons à notre dernier gîte, en pleine campagne cette fois ! Nous pensons rencontrer des calédoniens pure souche, mais c’est un jeune homme asiatique et son père qui nous reçoivent dans une ferme au gîte sommaire (lit superposés !), mais à la meilleure table de la région !!! Pour un prix modique nous sommes reçus comme des rois : manioc frit, salade verte, beignets de cervelle d’agneau, grillage de cerf succulente, légumes locaux et riz… et pour finir une crème glacée et papayes confites… le tout à profusion !!! Autant dire que nous dormons bien après ce repas ! C’est un gîte équestre connu pour sa cuisine. Christophe a bien choisi !
Mercredi 14 juin - Jour 6 : retour sur Nouméa
Eh oui, ça sent la fin, mais on profite à fond de cette dernière journée !
Dès la petit dèj, copieux à souhait de notre hôte, nous marchons un moment pour voir la vue grandiose quelques centaines de mètres plus haut. Nous ne sommes pas déçus et nous trouvons au milieu des niaoulis, arbres à écorce blanche.
Nous repartons vers la montagne pour une nouvelle transversale, et rejoignons Boulouparis. Là nous faisons une petite pause de curieux en allant voir un fabricant d’essence de niaouli… il nous montre une vidéo très intéressante et nous vante ses produits ! Comment, vous ne connaissez pas le baume de niaouli ?
Nous rejoignons une belle baie ou nous nous posons 2 heures, en plein vent et soleil, pas trop pressés de rejoindre Nouméa qui signe la fin de ce séjour de rêve !
Mais il faut bien retrouver la ville, les nuages groupés sur Nouméa, et l’hôtel…
Raisonnables, nous descendons d’une classe par rapport à celle du boulot, et nous demandons du 2 étoiles… comme il n’y en a plus… on nous surclasse pour le même prix dans une suite 4 étoiles !!! Nous finissons dans le luxe et la baignoire géante !
Quel séjour !
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